Ce poignard que j'enfonce. Pour évacuer cette ronce. Qui me ronge, tel l'acide, Et consume mon coeur aride. Pour ces sentiments que je déteste. Et ce poids qui me leste. Toujours plus bas, toujours plus froid. Et qui me creuse, sans émoi. Je suis la douleur, Qui se tord telle ma peur. Je vomis de colère et de haine. Puisque mon coeur saigne. Saigne de t'avoir connu. Meurt de t'avoir perdu.
Ne croyez vous pas que sur cette terre, Tout est à refaire. Même nos prières, N'ont plus l'air sincères. Nos moindres dons, Sont en retour d'un pardon, De notre connaissance, Et reconnaissance. Plus rien ne suffit, Toujours plus d'envie. Quand sur l'autre moitié de la terre. Des hommes dans la misère. Pleurent pour un bout de pain, Pour mentir à leurs faims. Quand des hommes éreintés, Travaillent pour une autre moitié. Qui n'ont même pas le respect, De cacher leur pitié. Quand des hommes épuisés, Traînent leur pauvreté. Sans jamais quémander, A nous, autre moitié. Une partie de nos richesses. Qu'on accumule et qu'on engraisse. Aurons-nous un jour la sagesse ? De tout partager dans l'ivresse.
Au-delà de la douleur, Il y a la vérité. Laisse en toi s'imprégner ta peur, De ne jamais rien trouver. Laisse toi tomber dans le néant, Sans jamais t'accrocher. Glisse, indéfiniment, Sans jamais te retourner. Longue et interminable sera la chute. Vide sera ton être. N'entre pas dans la lutte, Mais coule sans paraître. Oublie ceux que tu aimes. Laisse entrer le silence. Regarde en toi-même. Ecoute tes sens. Tu te sentiras seule et perdue. Mais continue encore. Mets ton âme à nue. Car au fond, se cache le trésor. Et de cette fin. Pour la seconde fois. Dans cet état serein. A toi, tu renaîtras.
Et je me suis enfermée, Telle une forcenée, Dans le pire de mes secrets, J'ai fermé les volets. J'étais perdue, Tel un ange déchu. Isolée à jamais. Pourrissante, je me décomposais. Plus de joie dans mon ventre, Plus de lumière en mon antre. Dieu, comme je l'aimais. Dieu, comme tout était vrai. Tout c'est détourné. Même la plus belle des vérités. N'ouvrez pas la porte, Laissez-moi morte. Vos regards me torturent, En moi tout est obscur. Ne vous approchez pas. Eloignez vous de moi. Protégez vous de mon cynisme. Eloignez vous du cataclysme. Oui, j'aime dans le péché. Oui, je l'aime tout entier. Dieu, comme je souffre. Tout en moi devient gouffre. Je reste là, à attendre. Que tu viennes me prendre. Me faire oublier pour toujours. L'Ultime et le plus grand des Amours.
Au gré de mes humeurs, Donne moi le coeur, De suivre ma vie. Et que rien et sans répit, Ne repousse ma destinée, Ne me détourne de tes idées. Donne moi le courage, De braver la rage. Donne moi la force nécessaire, Pour tout ce qui doit se faire. Montre moi mes peurs. Délivre moi de ma terreur, De ne pas réussir, A te combler et te servir. Et dans ma grande foi, Je me donne à toi.
Dans ce palais de verre, Où ma pensée se terre. Mille douleurs jaillissent, Et je puise avec délice, Tant de haine et de colère, Que mon âme ne saurait taire. Enfermée dans mes pensées, Explose en moi cette idée, Qu'après ma destruction, Fuira mon illusion. Assise dans mon cerveau, Prisonnière de ces barreaux, Je savoure ma torture, Pour abattre ces murs. Qui me saignent et m'enchaînent, A jamais me retienne.
Calme est la nuit lorsqu'elle vient à vous. Paisible est la fin lorsqu'elle vous regarde avec amour. Je n'ai plus peur car tout devient doux. Je me repose dans ses bras pour toujours. Je m'abandonne en silence. Je laisse glisser ma vie lentement. Mon coeur explose en cadence. Elle me tire à elle affectueusement. Je n'ai plus de crainte. Doucement elle m'embrasse. Je me fonds dans cette étreinte. Je laisse partir la dernière trace, De cette vie si mouvementée. Et lentement par palier, J'atteinds l'Eternité.
Dans vos yeux, Les jours heureux. Ils luisent, Et nous disent : Le regret de votre jeunesse, Vous donnent tant de sagesse. Que bientôt vous nous quitterez, Mais de ne pas nous inquiéter. Jours et nuits vous nous protégerez. Car bien au-delà de vos regrets, Vous portez en vous, De la bonté pour nous.
Dans vos fourneaux, De l'amour en gâteaux. Dans vos armoires, Des odeurs d'espoir. Sur vos parquets cirés, La sueur de vos années. Vos mains si ridées, De tout ce temps passé. Nous donnent tant de douceur, Et nous remplis le coeur. Nous donnent le sentiment, A nous, petits enfants. D'être seul et unique, Dans vos regards magiques.
A la recherche de mon identité, je me promène dans des lieux inconnus, que de souffrance et de joie aussi pour être ce que nous sommes.Poèmes, pensées, tout ce qui me semble important.